Introspection
oil on canvas
2016 – 2022
oil on canvas
2016 – 2022
Au fond d’un vieux tiroir, inertes, trois bobines.
Un fil bleu, un mauve, un noir, et une aiguille fine.
La peau percée de part en part, le trait miné.
Face à face et point par point, le portrait tiré.
Avec un pinceau de crin, l’ombre se profile,
Ni bruit, ni teint, sombre, juste le calme en ville.
Impossible de ne pas repenser, un songe :
Avant, après, comment, pourquoi, voilà comment,
Triste, néant, le ciel est bas dans le tourment.
En réparer les éclats réside un mensonge.
Brice Thouvenin
Tel un songe dispersé,
Errant dans une ère passée,
Présent. loin déjà pourtant.
Il a suffit d’un instant,
Ne rien saisir du moment
C’est venu soudainement.
Au rang du monde, ne reste que l’ombre du vent,
L’infini s’en est allé, nulle part, dignement.
Brice Thouvenin
Un regard qui en dit long,
Une oreille à l’affut.
Il est fascinant de mettre à nu,
Pour s’apercevoir de ce qui est bon.
Brice Thouvenin
Il y a un pont, de l’eau, la végétation.
Sans lendemain, seulement ici, maintenant.
Un spectre violet, entouré du firmament,
Se densifie pour capter toute l’attention.
Un désordre, invisible, demeure encore.
En vain, la vie se répare dedans comme dehors,
Sourde à ce qu’il advienne, aveugle aux décors,
Elle surgit de nulle part pour habiter ces corps.
Brice Thouvenin
Harmonieusement décidé,
En quatre plié, conquérant sa liberté,
La quête de la justesse est un art.
Loin d’arriver, il n’est jamais tard
Pour préciser le ton dans le temps.
Une parodie n’aura nul écho,
Si le coeur n’en donne le tempo.
Ainsi, sans compter, vit le martelant.
Brice Thouvenin
Intriguant, par la force des choses.
Effrayant et pourtant grandiose.
S’érigeant vers le toit,
Sans commune parole.
Chaque marche de la voie,
Révèle une bouchée de la coupole.
Sur son parvis de dentelle,
La place serait aux découvertes.
Combien est une perte,
Quand le regard se porte vers le ciel.
Brice Thouvenin
De sa beauté nul n’est privé,
De son âge elle n’est jamais enviée.
Reste des reliques de haillons sous sa perruque,
Une soie au teint pale et brodée chair.
Elle est partie et pourtant,
Sans coeur, réside en vacataire.
Au gré des vent, parfois sans taire
Quelques mots d’amour, c’est émouvant.
Brice Thouvenin
Une fumée noire, épaisse, se fige un instant.
L’évolution céleste masquée d’un drap blanc.
Ni jour, ni nuit, sourd, sans vie, sans but véritable.
Il s’endort, elle fuit, échappant l’inconfortable.
De la vérité, elle s’éloigne à son passage,
Rampant sous terre, ciel, voletant comme en cage.
Retrouver mille et une étoiles, au loin, à l’infini,
Révéler à temps, de la sagesse la magie.
Brice Thouvenin